Le bilan psychologique

Un acte rigoureux et fiable

“Une évaluation approfondie du fonctionnement psychologique d’une personne, en réponse à une demande d’aide ou de conseil, au moyen d’outils spécifiques (tests, questionnaires) afin d’obtenir des données « objectivantes » sur un sujet (Cronbach, 1990 ; AERA, APA et NCME, 2014). 

Il se différencie de l’entretien (dit de soutien) et de la psychothérapie.”

Objectifs du bilan psychologique :

La réalisation d’un bilan psychologique aide fréquemment à l’atteinte de 6 objectifs (Bouvet, Boudoukha, 2014) :

Evaluation de l’intelligence, du fonctionnement cognitif

Intérêt(s) : Aider à l’orientation scolaire, professionnelle

Diagnostic des troubles psychiques

Intérêt(s) : Mettre en place des objectifs thérapeutiques concrets ;

Compréhension globale de la personnalité

Intérêt(s) : Faire l’inventaire des troubles et/ou de leur intensité ;

Cibler le travail psychothérapeutique

Intérêt(s) : Déterminer quels aspects ont évolué ou non, dans quelle mesure et avec quelle intensité.

Evaluer les effets d’une prise en charge

Intérêt(s) : Evaluation des points forts et des faiblesses, de la qualité de vie et de l’environnement ;

Pronostic

Intérêt(s) : Renforcer les prédictions éventuelles sur l’évolution du consultant.

Etapes d’un bilan psychologique :

Schématiquement, il se déroule en 5 étapes (Cognet et Bachelier, 2017)

Recueil de la demande

Histoire de vie du consultant, de son environnement et de ses problèmes divers.

Phase descriptive

Anamnèse, observation du patient, recueil de ses points forts et points faibles, spécificité de ses réponses.

Etape de liaison

Comparaison des attitudes perçues lors de la passation en comparaison des propos de la famille, de l’école et des scores dégagés des épreuves du bilan psychologique.

Interprétation des résultats

Mise en perspective des épreuves, de leurs résultats dans une approche globale du sujet.

Bilan final

Evocation de recommandations, tant sur le pronostic que sur les stratégies thérapeutiques à mettre en œuvre.

Un bilan psychologique est donc une « démarche intégrative globale »

(Voyazopoulos, 2003).

Les outils du bilan psychologique

Tests d’intelligence, d’aptitudes, de personnalité, projectifs, de connaissances, neuropsychologiques (Hogan, 2017)

L’utilisation des tests repose sur des normes éthiques définies par les principaux codes de déontologies (de l’APA, de la SCP et de l’OPQ) encadrant la pratique des psychologues.

Tests d’intelligence, d’aptitudes

Evaluation de l’intelligence de façon globale (quotient intellectuel) et/ou par aptitudes (verbale, numérique, spatiale…)

Tests de personnalité

Evaluation des traits de personnalité constituants le profil d’un individu (dynamisme, ouverture, affirmation de soi, degré d’impulsivité…)

Tests projectifs

Evaluation de différents thèmes ou des problématiques inconscientes propres à un individu, à partir de supports variés.

Tests d’intérêts ou de valeur

Evaluation des domaines, centres d’intérêts possibles (sciences, esthétique, littérature, mécanique…) afin d’aider au choix d’une filière ou d’un métier.

Tests de connaissances

Evaluation du niveau d’une personne concernant les connaissances sur des domaines précis (ex : français, mathématiques…), variables selon son degré d’éducation ou de culture générale.

Tests neuropsychologiques

Evaluation du fonctionnement physiologique de l’encéphale afin d’évaluer les capacités cognitives, mnésiques d’une personne (troubles de l’apprentissage, alzheimer, traumatismes crâniens).

Ecueils et limites du bilan psychologique

Un bilan psychologique n’est pas un acte « techno-psychologique » (Anzieu, 1977 ; Emmanuelli, 2003 ; Arbisio, 2003)

  • L’objectivation totale de la personne est impossible : erreurs de mesures, d’intervalles de confiance possibles ;
  • Il n’est pas un acte technique purement formaliste : chaque individu reste spécifique ;
  • La globalité de l’individu doit être prise en compte : interdépendance des sphères cognitive, affective et comportementale entre elles ;
  • Les résultats obtenus sont à mettre en lien avec d’autres sources d’informations : entretien, psychothérapie…

La réalisation d’un bilan psychologique pousse à la mise en œuvre de capacités d’analyse fine et de rigueur (expertise du psychologue).

Usage des tests psychologiques

La FFPP, l’AFPEN et l’ACOP France établissent une conférence de consensus concernant l’examen psychologique (25, 26 juin 2010, Robert Voyazopoulos):

  • L’usage des tests psychologiques, en France, est réservé aux psychologues : formation dans leur cursus universitaire aux aspects théoriques, cliniques et pratiques des tests utilisables en psychologie ;
  • Tous les psychologues ne pratiquent pas le bilan psychologique : inadéquation avec leurs modes d’exercice ou avec leurs approches théorico-cliniques ;
  • Certains bilans nécessitent une formation complémentaire, un degré d’expertise élevé : évaluation d’aspects spécifiques, recours à des instruments spécialisés ;
  • Selon le mode d’exercice du psychologue, un bilan psychologique réalisé dans un contexte sera différent d’un autre : au travail pour le recrutement, l’orientation professionnelle ; en neuropsychologique pour évaluer les fonctions neuro-cognitives ; en psychopathologie pour aider une personne en souffrance psychique.

Inscription et renseignements

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